Il y a un slogan qui dit : « Work hard, play hard ». C’te fois-là, j’sais pas pourquoi, mais on l’a comme inversé pour « Play hard, work hard ».

Vous vous rappelez la fois du Mont Lafayette ? Ben, la veille, on est allé veiller à Woodstock, plus précisément au Woodstock Inn Brewery.

À postériori, je vous dirais qu’idéalement, c’est préférable d’y aller après avoir fait le mont Lafayette, pas la veille. Mais regarde, quand t’es athlète, t’es pas à un détail près.

Chauffeur désigné, bien sûr. Fou, mais pas complètement fou quand même.

Donc, à la suggestion de mon pote Pierre, on s’en va à Woodstock. Pis, on r’sout au Woodstock Inn Brewery. La terrasse est pleine à craquer par cette belle soirée de début d’automne. On réussit de justesse à avoir une table pour souper pis commencer la soirée dans le bon sens du monde.

L’endroit est immense. C’est une microbrasserie avec une terrasse extérieure, à l’intérieur un resto plus chic, un pub avec un bar, pis une piste de danse pas loin, pis ben sûr aussi des chambres pour ceux-là qui passeraient drette sans chauffeur désigné.

Faque là, après une couple de translation, on passe de la terrasse au bar, pis du bar à drette accoté su’l bord de la piste de danse. Là tu jases !

La musique est trop bonne avec de vieux succès des années ‘80-‘90 avec la faune peu nombreuse mais bigarée sur la piste de danse qui se donne entièrement et donne tout un spectacle.

On est là et on agit surtout comme témoins, mais aussi parfois comme acteurs de ce spectacle que je qualifierais au mieux de série B, mais vraiment trop drôle. J’y pense pis je suis encore crampé comme quand j’étais là.

Il y’a un couple qui se peut pu et qui se donne en spectacle. C’est vraiment le temps qu’ils s’en aillent dans leur « inn » mais le temps n’est pas encore venu pour eux. Y’en a un qui porte le kilt (là, comprenez-moi bien, je n’ai absolument rien contre le port du kilt) qui se démène pas mal beaucoup sur la piste de danse comme s’il veut absolument détourner les regards vers le couple langoureux sur lui et disons que c’est assez étonnant et que c’est assez convaincant. Et y’a nous aussi qui s’ajoutons à l’occasion entre deux drinks. Pis on donne pas notre place aussi.

Plus tard, une fois de retour sur le bord de la piste de danse, bien y’a quelqu’un sur la piste qui « r’looke » pas mal dans notre direction et qui s’enligne … direct sur Caro. Il se place face à elle, lui fait une belle danse « juste pour elle » et lui susurre un mot à l’oreille.

Nous, on est juste crampés de rire, surtout de voir la réaction pis la face à Caro. J’sais pas ce qu’il lui a dit. Mais après, je me rappelle qu’elle a calé ce qu’il lui restait de son drink. D’une shot.

Anyway.

La soirée achève et les slows commencent, pis là, c’est pas qu’on est pas romantique, mais la soirée nous a comme tombé dans les jambes pis on ressent comme une p’tite baisse d’énergie de groupe pis on a quand même une montagne à monter demain…oups tantôt. Y’a encore le p’tit couple qui se peut toujours pu sur la piste de danse, pis on voudrait pas trop leur voler leur moment, puis y’a le porteur de kilt sur le bord de la piste, résigné, qui voit bien qu’il n’a aucune chance contre eux ce soir.

On décide donc de partir, un peu à regret, en se disant qu’on reviendra bien une autre fois.

Là, dans le corridor en sortant, on rencontre la personne responsable du pub et de la piste de danse, pis fouille-moi pourquoi, honnêtement, la dame n’a pas l’air dans son assiette et pas mal moins de bonne humeur que nous autres. C’est vrai qu’elle tire de la patte avec une jambe dans le plâtre et avec des béquilles.

Pis là, on la salue gentiment avec notre plus beau sourire.

Dans le dernier droit, tout juste avant de sortir, on remarque, avec quelques heures de retard, une grosse affiche sur le mur qui dit quelque chose du genre « il est interdit de danser sur la piste de danse avec votre drink, sinon vous aurez affaire à la direction. »

Comme la direction était en béquille, on a pas eu besoin d’accélérer le pas et on a quitté.

Quelques heures après, on a fait le mont Lafayette, J’vous le dis. Des athlètes.