Bon, je me suis procuré un appareil photo argentique télémétrique.

Le modèle. Un Canonet QL17 G-III. Canon en a produit 1.2 millions entre ´72 et ´82. On l’appelait le « Leica des pauvres ». Ça faisait un petit bout que je cherchais ce modèle en particulier. Ben content de m’en avoir trouvé un en excellent état.

Je trouve qu’après avoir été un parmi les 21 quelques millions de propriétaires de voiture du peuple avec ma Beetle orange ´74 que j’ai adoré, qu’avoir un « Leica de pauvres » est juste une suite logique des choses.

QL pour « quick load ». 17 pour objectif fixe à ouverture à 1.7. G-III pour la 3e et dernière génération de ce Canonet.

Leur système « quick load » pour chargement rapide de la pellicule était une innovation alors. Ça pouvait même te permettre d’avoir une ou deux photos de plus sur ton film. Ça parle au djâb !

j’ai mis un premier film couleur juste pour voir, mais je l’utiliserai exclusivement en noir et blanc à l’avenir.

Est-ce que les réglages sont bien ceux que tu veux réaliser pour le rendu voulu ? La composition est-elle bien réalisée ? Qu’est-ce que je garde, qu’est-ce que j’élimine dans le cadrage. Avec l’objectif fixe, je dois soit reculer, avancer ou translater (je sais, j’ai fait exprès)? Tu fais le focus manuellement, jusqu’à ce que les images se superposent. C’est pas toutes les photos que le noir et blanc est approprié, est-ce bien le cas ici ? Être plus dans le moment présent.

Disons que tu y penses deux-trois fois avant d’appuyer sur le déclencheur une seule fois.

Ça devrait aussi m’apprendre à avoir les mêmes réflexes en numérique. Car parfois, trop, c’est trop, non ? Moi, je considère que plus de 125 000 photos en 5 ans, c’est un peu trop. Là, on va se calmer les nerfs, un peu.

Présentement, je suis dans l’attente que mon premier film se fasse développer. Comme alors. Ça aussi, c’est différent. L’attente. Avoir hâte de voir le résultat. Pis les surprises qui viennent avec.

Moins, c’est mieux.
Et Vive l’éloge de la lenteur.